" C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres,
sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait
glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau
froide, des légumes épluchés - tous près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. "
Lorsque mon père était hospitalisé, à la fin de ses jours, ( le cancer l'a emporté) près de lui un livre:celui ci .
Je lui avais offert ne pensant pas une seule seconde qu'il pouvait mourir si vite.
Je trouve que cet ouvrage est frais, léger il décrit avec bonheur les petits plaisirs de la vie. Sans être malade soi-même, il est important de découvrir ou redécouvrir tous ces petits
bonheurs bien discrets et qui peuvent apporter beaucoup. Cela permet de gonfler sa poitrine et tout simplement apprécier l'air que l'on respire et de se sentir vivant...
Bonne Lecture